« Berger des abeilles »

Guillaume Piquet

« J’ai mis du temps, trente ans à savoir ce que je voulais faire dans la vie. Aujourd’hui j’ai le sentiment d’exercer le plus beau métier du monde ! » Proche de la nature et de l’humain, toujours à la recherche de la perfection et du dépassement de soi, ma passion pour l’apiculture est apparue à la suite d’une expérience professionnelle. Titulaire d’une licence LEA à l’université de Nantes en 2009, passionné d’athlétisme (31’40 au 10 km, 1h12 au semi, 2h33 au marathon), j’ai travaillé dans un magasin spécialisé dans le running dans lequel j’ai découvert ma première affection pour les abeilles. Le magasin commercialise des produits diététiques à base de miel pour le coureur. Lors d’une formation, le commercial, Vincent, sentit mon enthousiasme et mon intérêt pour les abeilles et proposa de m’offrir une de ses ruches ! Le début d’une grande aventure commençait … Créée en 2015, « la Ruche Piquet » s’est spécialisée dans l’installation de ruches dans les entreprises. Au travers d’animations pédagogiques, « la Ruche Piquet » sensibilise sur le rôle des abeilles avec notre environnement.
Notre entreprise compte aujourd’hui 200 ruches réparties en Loire-Atlantique en entreprises et sur des ruchers de Notre Dame des Landes. Le rucher d’élevage se situe lui sur l’exploitation située à Héric (44).

« Il n'y a pas de Génie sans un grain de Folie »

Alison Piquet

« Je me suis beaucoup cherché durant mon adolescence. Je me suis d’abord orienté dans des études d’aides à la personne en devenant Aide Médico Psychologique puis dans un second temps dans les métiers du secrétariat. J’ai alors été assistante commerciale dans l’immobilier pendant 5 ans avant de rejoindre mon mari passionné de ses abeilles. Je n’ai pas la passion comme Guillaume mais leur fonctionnement et leur manière de vivre me fascinent. Si l’homme avait leur état d’esprit et leur courage, notre monde serait coloré de bonheur.
Mordue de course à pied comme mon cher et tendre, je suis sans cesse à la recherche de nouveaux objectifs et de nouvelles ambitions. Avec Guillaume, nous formons une superbe équipe, nous nous tirons vers le haut pour toujours atteindre nos objectifs quoi qu’il arrive. Maintenant que nous sommes associés dans ce beau projet professionnel, nous nous donnons à 300% pour la sauvegarde de nos abeilles et sensibilisons toutes les personnes qui nous entourent et bien plus encore ! »

Il s'était simplement piqué au jeu, maintenant ils sont deux pour pouvoir relever l'enjeu !

« Pas d’habitudes mais beaucoup d’incertitudes »

Un métier traditionnel en péril

Aujourd’hui de moins en moins d’apiculteurs vivent de leur passion. Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. Les statistiques le démontrent avec des écarts de production nationale de miel de près de 40 % d’une année sur l’autre. Suite aux pertes colossales de colonies d’abeilles (30% par an), de nombreux apiculteurs décident de jeter l’éponge. Ces difficultés ont amené les apiculteurs à se spécialiser dans d’autres domaines de l’apiculture.
Certains produisent de la gelée royale, du pollen ou encore de la propolis. D’autres pratiquent l’élevage et commercialisent des essaims, des cellules royales et des reines.

Au rythme de ses abeilles

Le travail de l’apiculteur

L’apiculteur n’a pas de routine, il vit les saisons au rythme de l’activité de son cheptel apiaire.
Dans notre région, le pic d’activité se situe entre mi-avril et mi juillet. Une période déterminante pour la production de miel où l’apiculteur pose ses hausses (étages servant à récolter le miel). En dehors de ces quatre mois intensifs, l’apiculteur travaille sur un rythme moins soutenu même s’il doit constamment surveiller les conditions climatiques qui influencent le développement de ses abeilles. Il prépare l’hivernage de ses colonies jusqu’à la fin de l’été en effectuant différents travaux : nourrissement, équilibrabre, changement de reines, lutte contre le frelon asiatique…

Les abeilles nécessitent également un suivi sanitaire très rigoureux à chacune des visites. En effet, elles souffrent de nombreuses pathologies dont une des principales concerne LE VARROA : un parasite asiatique de la taille d’un poux signalé en France en 1983. Avec les pesticides, il constitue la première cause de mortalité des abeilles. Le varroa s’accroche au thorax de son hôte, perce sa cuticule et se nourrit de ses corps gras. Il affaiblit considérablement son système immunitaire et peut transmettre des virus très graves. L’apiculteur est obligé d’effectuer un traitement sanitaire pour limiter son expansion car il est aujourd’hui impossible d’éradiquer le varroa malgré de nombreuses recherches. L’hiver est la seule période où les abeilles ne sont pas visitées. L’apiculteur en profite pour réhabiliter son matériel, sa miellerie, préparer de nouvelles ruches, ruchettes, nucléi, fondre la cire, suivre des formations théoriques…